A l'occasion de l’exposition "Alaïa" (présentée du 25 septembre au 26 janvier 2014), le Palais Galliera a choisi de se rapprocher du quartier de la Goutte d’Or dans le 18e arrondissement, réputé pour ses initiatives dans la mode et la couture. 

La Direction à la Politique de la Ville et à l’Intégration (DPVI) de la Ville de Paris, par l’intermédiaire de l’Équipe de Développement Local de la Goutte d’Or, soutient les actions menées par des associations dynamiques et créatives comme "les Gouttes d’Or de la Mode et du Design" (GOMD) et "Langues Plurielles". 
Les GOMD regroupent dans le quartier de la Goutte d’Or différents types de structures évoluant dans les secteurs du textile, de la mode et du design : artisans, sociétés, associations, entreprises de l’économie sociale et solidaire, boutiques et formateurs. Ses membres sont d’origines géographiques variées. Ce brassage présente un gros potentiel d’inventivité et de savoir-faire. Autour des valeurs  du professionnalisme et de la solidarité, les GOMD mettent en place des actions en vue de dynamiser le développement économique  de ses membres au moyen de projets individuels ou collectifs. 
"Langues Plurielles" est un centre de formation qui propose des cours de français le soir à des couturiers et des brodeurs immigrés,  cours axés sur le monde de la mode pour acquérir les compétences linguistiques nécessaires au suivi de formations techniques et au déploiement de leur activité professionnelle.

L’exposition "Alaïa" est apparue comme une très bonne opportunité de montrer aux membres assidus de ces deux associations le travail d’excellence de la haute couture. Le Palais Galliera a donc souhaité accueillir ce public dans des conditions privilégiées, les lundis, jour de fermeture du musée, sur 5 séances. 75 couturiers et animateurs du quartier de la Goutte d’Or ont pu découvrir les somptueuses collections de Monsieur Alaïa et échanger avec une intervenante culturelle du musée formée au stylisme et au design. Laure Bernard, référente "Champ Social" au Palais Galliera, témoigne de la richesse de ce partenariat : « Chacun se présente, les langues se délient, les dialogues se nouent autour des œuvres, entre technique et esthétique. Le temps de la visite semble s’étirer... ».